KIMONO MY HOUSE, installation multimédia (peinture, crayon, tirage numérique, vidéo, objet...



Joffrey Ferry a travaillé à partir d’images qui étaient à sa disposition : des pochettes de disques des années 70, 80. A partir de ces images de star figées, il reconstruit le temps, en fait disparaître les éléments parasites. Il recherche une reconstruction de la mémoire. Les différentes images vont peut-être nous rappeler une histoire de la musique, un mode de vie, une époque. Ces éléments narratifs fonctionnent telles des images d’un film dont le titre est précieux et énigmatique (Kimono my house). L’ambiance froide, l’absence de son, les poses convenues nous déçoivent. En fait il s’agit du temps et de sa disparition.



Dès l’entrée, un néon rose fonctionne comme un élément essentiel, élairant toute la scène. Le clip d’un groupe  est diffusé : les musiciens performent sans instrument, sans musique, montrant uniquement le côté spectaculaire, attitudes et éclairages scéniques.


Un tapis est disposé au centre de la cellule. Il reprend le label d’une maison de disque. Il indique en même temps une certaine idée du confort et de la musique.

Disposées comme lors de conventions de disques ou comme des objets de décoration, des pochettes de disque, ont été transformées en peinture dépouillées de leur histoire, épurées.


Joffrey Ferry a opéré un filtrage des signes ; il reste l’essentiel, ce qui pourrait nous revenir à la mémoire de ces images “cultes”. Sur un mur une composition reprend l’idée du photomontage, immense pochette de disques, sur laquelle des signes apparaissent… signes iconiques de l’appartenance à un groupe musical.


Dans une des cellules d’isolement, un club émerge de la fumée, lieu dédié à la fête, à l’écoute de musiques dansantes, lumières féériques. L’espace divin de la fête est recréé. De l’autre côté, passe une boucle d’un concert d’Iggy Pop, icône punk rock, se transformant en bête de scène. Son agitation est proche de la transe ou de la possession.


Les nouvelles formes auxquelles arrivent Joffrey Ferry sont incertaines, jamais saisies dans leur unité. Les originaux sont absents. Les images sont maintenant dans un rapport d’extériorité par rapport aux images sources et deviennent une fiction du sujet (référent).

La pochette de disque est vécue comme trace d’un passé figé.

Ce projet envoi vers une nouvelle identité, projetant chacun vers un récit collectif.


Marie Louise Botella

Kimono my house

2004 Acrylique, crayon et feutre sur toile

150 x 150 cm

Lonely heart

2004 Acrylique, crayon, autocollant et feutre sur papier

80 x 80 cm

Wake me up before you go-go

2004 Acrylique, crayon et feutre sur papier

80 x 80 cm

In your mind

2004 Acrylique, crayon, autocollant et feutre sur papier

80 x 80 cm

Colour by number

2004 Acrylique, crayon, feutre et autocollant sur papier

80 x 80 cm

Be bop

2004 Néon rose

Break machine

2004 Impression numérique, feutre Posca et acrylique sur mur

Love symbol

2004 Acrylique, feutre Posca, crayon et feutre sur mur

250 x 170 cm

Fun house

2004 Vidéo en boucle de 10 secondes d’un concert de Iggy Pop

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